mardi, juin 21, 2005

Petit bonhomme

Tout le monde a entendu aux informations, hier ou ce matin, les paroles de notre ministre : "je vais nettoyer ce quartier".
Vous l'aurez reconnu, c'est notre cher Sarkosy !

Je pense que certains auront encore des choses à redire...mais quoi ?
Personnellement, il ne me gène pas, il essaie de remettre de l'ordre, de dire NON, et de punir... Ca vous rappelle rien ?? Moi ça me fait un peu penser à la nounou sur M6.

J'ai eu deux mots sur lui avec un copain flic...il l'aime pas ! Je comprends pas. Il essaie de remettre de l'ordre. Certains me diront : oui c'est bien, mais comme ça c'est pas bien.

Et vous voulez qu'il fasse comment ? qu'il brosse les délinquants dans le sens du poil, en leur disant "c'est pas bien ce que vous faites".
Désolé de le dire, mais le socialisme a fait ça pendant 14ans ! Ils ont essayé le social : des éducateurs, des gens pour essayer de les comprendre. Mais y a rien à comprendre non d'un chien. Oui certains ont des problèmes, mais qui n'en a pas. C'est pas parce que j'ai des soucis de fin de mois que je vais aller dealer ou braquer une banque ! Non mais !! Radical ? Vous trouver normal que des pompiers qui viennent pour aidre quelqu'un soient caillasser par les mêmes personnes qui les ont appelés ???...Et ces gens là seront les premiers à porter plainte si un jour ils refusent de se déplacer, parce qu'on les caillasse à chaque fois...mais c'est vrai ces gens là habitent des zones à problèmes donc ils ont des escuses !

Alors oui, je dis haut et fort : VAS Y SARKO !! Moi la première, ça me saoule de lever le pied en voiture, et après ?!!! Tolérance 0, pourquoi être contre ? Il y a peut être une souplesse à avoir mais une fois que tout sera en ordre.

Quand je parlais de la nounou, ce n'était pas pour rien. A l'heure actuelle, le NON est politiquement incorrect. Que ce soit pour les enfants ou les délinquants.
Je trouve que la famille est le reflet de la société à une échelle très réduite. Et la nounou de notre société va être Sarko ! Pour le moment mon quartier est à peu près épargné, mais les dégradations ou les insultes, on en a toutes les semaines...ça peut plus continuer.
A tous ceux et celles qui seront encore contre cette politique de remise sur les rails je leur poserais cette question : Est ce que vous êtes prêts à ce que les choses se dégradent encore plus ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut,

Juste une petite réaction à ton message.

Le fait de conduire une politique fondée sur la répression n'est pas, en soi, répréhensible. Je pense qu' hormis quelques acharnés idéologiques, tout le monde s'accorde pour dire que la répression est un élément incontournable pour combattre les incivilités (que ce soit la petite délinquance ou le grand banditisme).

Là ou le bas blesse, c'est lorsque cette politique devient la seule réponse gouvernementale à un problème de société aussi complexe. Naturellement il ne faut pas avoir peur de sanctionner lorsque cela est nécessaire mais ce n'est pas ainsi que l'on évitera que les mêmes problèmes se reproduisent demain. Si notre ambition est de faire baisser réellement (et pas seulement à très court terme !) la délinquance, ce n'est qu'en proposant un projet alternatif qu'on peut y parvenir.

Les gouvernements successifs ont "laissé" se développer à la périphérie des villes de véritables ghettos, nids à misère et à chomage. Il n'est pas incompréhensible, que faute d'avenir, ces quartiers connaissent une délinquance supérieure aux autres quartiers. Il ne s'agit pas d'excuser ces actes mais d'identifier la source du problème pour combattre le mal à la source.
Aucune incivilité ne peut et ne doit être tolérée et, en ce sens, le message de sarko est juste. Mais soyons conscient qu'une politique uniquement réprésive n'aura aucun impact réel sur ce phénomène.

Dans ton message tu mets en parallèle deux types de politique et tu dénonces la politique sociale. Il me semble (et ce n'est pas une idée très novatrice) que ces deux idéologies doivent au contraire aller de pair. Si une politique uniquement sociable est intenable et totalement déconnectée de la réalité comme tu le soulignes, une politique uniquement répressive est vouée à l'échec. Elle ne peut en tout état de cause avoir qu'un impact limité dans le temps.

Pour en revenir à notre ministre d'Etat, ce n'est pas tant ses idéologies qui lui sont reprochés que sa façon de se mettre en scène. Encore une fois il n'est que ministre de l'intérieur et il est normal qu'il ne se focalise que sur le coté répression. Laissons lui le bénéfice du doute. Peut être, s'il était ministre de la ville, aurait il à coeur de conduire une politique d'intégration (mais je n'en suis pas convaincu loin de là...)
En revanche ce qui me gêne en lui c'est sa propension à brasser du vent. Il est effectivement omniprésent sur le terrain et dans les médias, allant voir les familles des victimes et clamant haut et fort qu'il va agir.

Pourtant si on dresse un bilan objectif de trois ans d'action gouvernementale que reste-t-il?

1)la délinquance n'a pas réellement baissé. On n'a observé qu'une baisse minime (et encore uniquement sur certains types de délits). La plupart des analystes ne l'attribuent qu'à une modification de la manière de recenser les actes
2) le processus pour ramener l'ordre en corse a été un échec retentissant
3) son passage éclair à bercy était placé sous le signe d'une hausse du pouvoir d'achat. No comment.

Je ne fais pas son procès et souhaite même réellement qu'il réussisse. Mais franchement je préfère juger sur pièces.

Paul.

Ps : j'ai beaucoup de plaisr à te lire. Continue ce blog si sympathique

Anonyme a dit…

Hum, le débat fait rage !
Je suis assez d'accord avec ce que dit notre hôte, mais ce que dit "Pipo" est aussi intéressant. Un mot pour lui quand même : il est possible de sortir de ces ghettos, il y a une chance laissée à tous et qui est l'école. J'y crois énormément (normal, c'est mon job !), de même qu'aux bibliothèques françaises qui sont les dernières d'Europe à refuser le prê payant pour tendre plus encore vers l'égalité des chances (qui ne le seront jamais, je ne joue pas la naïveté : l'entourage est pour beaucoup dans la réussite ou l'échec des élèves). La france paie d'ailleurs à l'Europe une amende salée pour refuser de se "normaliser" sur ce point.
Je sais, c'est plus facile de dire cela lorsque l'on ne vit pas dans un ghetto, où c'est dur, surtout pour les filles.
Je suis donc d'accord avec vous deux, en faisant une speciale dédicace à l'école !
Et, en terme de politique sociale, le smic vient d'être augmenté de 5,5%, et moi, à bac+5/6 (c'est en cours) , je vais bientôt gagner pareil que si j'avais échoué dans mes études ! Mais c'est bien pour tous les gens qui dépendent du smic pour vivre je n'ose pas me plaindre lorsque j'ouvre mon JT sur les nouvelles du Tiers-monde !
Abu.