mardi, mai 20, 2008

Dans les moments où vous êtes désèspérés, vous voyez les gens qui tiennent à vous..

Je n'arrive pas à manger, j'ai dromi trois heures et ce matin en me levant les larmes coulaient encore. Comme un réflex acquis de la veille, mes yeux ne veulent pas s'arrêter. J'arrive à les contenir et pouf ! Tout s'écroule à nouveau.

J'ai passé la nuit à rever du Cancer, à dire à tout le monde que nous avions un Cancer. La symbolique est jolie, tous les 4 nous avions un Cancer. Nous allons faire face tous les 4, et donc tous les 4 nous en avons un.
Hier soir et aujourd'hui, en discutant avec des personnes qui ont été touchées de près, cela m'a permis de dédramatiser, non de soulever l'état grave.
Ce qui est sur c'est uqe je n'arrête pas de me dire, pourquoi elle ?! et pas mon grand père. L'un a une vie saine, l'autre l'en a fait qu'à sa tête toute sa vie, et c'est toujours relevé alors qu'on le croyait à l'agonie...

Bon je dois penser à elle, elel avant tout. J'ai déjà envisager le fait qu'on lui enlève le sein. Pour moi qui ne suis pas touché dans ma chair propre, c'est peut être plus facile. Mais pour elle ?! Elle se sent déjà une charge parce qu'elle a l'impression que les rôles sont inversés avec ses filles. Comme c'est nous qui allons la soutenir..En plus si on lui enlève un sein, elle se dit qu'elle sera une handicapée, et un poids supplémentaire. Sans compter (à mon avis) une perte de sa féminité. ... La poitrine a toujours été le symbole de la femme, le regard de mon père ne va-t-il pas être différent ?
Lui aussi m'inquiète car il va devoir évacuer ça, et il ne parle pas... Je ne sais pas comment l'aider..

Bon toujours est il que je n'ai pas fait grand chose aujourd'hui au bureau 12 dossiers depuis ce matin, ce qui est la cata, sachant que je n'ai quasiment rien fait à côté !!!
Le bon côté est que j'ai vu les gens qui m'aimaient bien... et qui tenaient à moi. Et ça fait du bien. Je ne veux pas le dire à tout le monde, car des amis sont en voyage, ou loin et je ne veux pas qu'ils fassent quoi que ce soit... Je crois que c'est la première fois de ma vie, que j'appelais une copine pour lui dire j'ai besoin de toi, il faut que je parle...
Et je la remercie parce que ça fait du bien de pouvoir parler, après les mails, je vais surement mettre certaines personnes au courant... mais on verra.. je ne sais pas

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon courage à toi et a ton entourage...
C'est une sale épreuve, mais l'une de celle que l'on doit apprendre à traverser et qui peut rendre les liens plus fort...

Anonyme a dit…

Même si c'est difficile au moment de l'annonce de la nouvelle, il faut faire confiance à la médecine. Les cancers sont de mieux en mieux guéris aujourd'hui. Au delà de la peur légitime que ressent le malade, il faut savoir l'entourer d'amour et d'affection, il faut lui dire que l'on est là et sourire. Il ne faut pas afficher une mine effondrée mais au contraire continuer à rire : le malade puisera des forces dans cette joie de vivre. Je parle par expérience, tu le sais.
La maladie ne s'affronte pas seul. Il existe, par exemple au Centre Léon Bérard de Lyon, des structures d'écoute et d'aide aux malades et aux familles. Je pense que l'on peut trouver là beaucoup d'informations et de réconfort.

Courage et joie de vivre ! Hauts les coeurs !

Bises amicales